A peine 5 jours et nous sommes tou.te.s attéré.es, débousselé.es, inquiet.es ou en colère par ce qui nous arrive à l’échelle planétaire. Nous nous sentons impuissant.es et nous savons que ceux/celles en situation de prise de décisions politiques sont les mêmes qui ont désorganisé les services publics de premières nécessités. L’heure du jugement viendra, mais il faut surtout prendre des mesures qui s’imposent avec comme seule priorité : la protection de toute la population. En attendant, retrouvons le bon sens et l’action collective (distance physique ne veut pas dire distance sociale !) en partageant des infos, appelant son entourage, créant de la solidarité avec ses voisins et en analysant cette situation inédite.
Le quotidien de la crise n’est pas le même : les prolo au travail, les cadres à la campagne !
Ce gouvernement est criminel : où sont les mesures sanitaires ?
La priorité du gouvernement depuis le début est le maintien de la production, quelque soit la production. Les salarié.es du public comme du privé, forcé.es d’aller au travail ont massivement exercer leurs droits de retrait pour se protéger face à un virus invisible et un État libéral défaillant.
Les premières d’urgence sanitaire ne sont pas prises : fermeture de toute entreprise non vitale, réquisition des cliniques privées, de logements vides, mise en place d’une campagne massive de dépistage… Combien de morts faut-il à ce gouvernement ?
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Ce gouvernement va nous faire payer son incompétence !
Ce jeudi 19 mars 2020, un projet de loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 est rédigé : art. 1 à 4 sur les élections municipales (prioritaire ?), l’art. 5 installe l’état d’urgence sanitaire pour 12 jours renouvelable par la loi qui permet de « limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion et permettant de procéder aux réquisitions de tout biens et services nécessaires » (art. 10). Puis l’art.17 prévoir d’aider les entreprises « tout en facilitant (…) le recours au temps partiel ». Il parle de « limiter » (notion vague) et non d’interdire « les licenciements ». Mais pire, il prévoit de « à tout employeur d’imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d’une partie des congés payés, des RTT et des jours (…) sur le compte épargne-temps, en dérogeant aux délais de prévenance ». En clair, piquer le temps libre des salarié.es pour l’imposer pendant le confinement. Sa politique pendant crise est la même qu’avant : aider les grandes entreprises et leurs patrons et piquer de l’argent ou du temps aux salarié.es.
Pire, ce gouvernement s’inquiétant des légitimes et légaux droits de retrait, il entend modifier le « droit des procédures collectives et des entreprises en difficulté » et « permettre aux entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ( Amazon ?!) de déroger de droit aux règles d’ordre public et aux stipulations conventionnelles relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical (art. 17).
Enfin au lieu d’activer les CHSCT dans les entreprises, le gouvernement modifie les règles du droit du travail pour nous forcer à travailler malgré la multiplication des droits d’alerte et de retrait ! Il prévoit toujours dans l’article 17 de « modifier (…) durée des mandats des conseillers prud’hommes et des membres des commissions paritaires régionales interprofessionnelles », d’« aménager les modalités de l’exercice par les services de santé au travail (…) du suivi de l’état de santé des travailleurs », notamment les CHCT-CSE, « modifier les modalités d’information et de consultation des instances représentatives du personnel ». En clair, il réalise leur rêve libéral, abroger les règles du droit du travail et de protection des salarié.es
Nous exigeons au contraire des CHSCT-CSE permanent avec réunion journalière (en distanciel ou pas), notamment pour obtenir des infos claires, ce qui pourrait sauver des vies et diminuer le climat anxiogène.
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Consommation, la production et la distribution !
Les décisions de ce gouvernement ne sont pas guidées par l’urgence sanitaire, écologique ou social. Leur priorité est économique et fragilisent notre survie. Cette crise sanitaire risque de se transformer assez vite en crise sociale, économique et politique. Il y a inégalité dans cette crise où les cadres et employé.es peuvent être confiné.es chez eux pendant que les ouvrier.es et PME sont obligés d’aller au turbin la boule au ventre. Il y a injustice quand ce gouvernement trouve miraculeusement 300 milliards pour les entreprises et oblige les salarié.es (pas le patronat !) d’aller au boulot sans protection minimum, sans respect des distances physiques qui s’imposent. Il n’a pas non plus augmenté le budget pour les hôpitaux. La « guerre sanitaire » s’arrête où commence leurs privilèges de classe.
Maintien de la consommation vitale et suppression du superflu
Contrôle de la production et des services vitaux
Nous devons immédiatement arrêter tout ce qui n’est pas vital. Seuls les besoins vitaux (santé, énergie, nourriture, hygiène, retrait argent…) doit être produits. C’est le seul moyen efficace de réduire les déplacements et les risques pour la population. Il en va de même pour la distribution et l’acheminement de ces produits où les chauffeurs routiers par exemple n’ont même plus accès à l’hygiène minimum pendant leur temps de travail. Il faut une planification de la production pour les besoins de la population et non du patronat. Nous le répétons : la question sanitaire et sociale est prioritaire. L’ultra-libéralisme au pouvoir depuis 30 ans nous prouve son absurdité jour après jour, ce serait presque comique si cela ne se traduisait pas par des centaines, voire milliers de morts !
Nous saluons ici le courage et la solidarité de tou.tes les travailleur.euses ou volontaires qui savent que leurs activités est réellement vitale : santé, pompier, distribution, commerce de première nécessité, travailleur.euse.s sociales…. Nous en oublions évidemment.
Nous saluons aussi tous les actes de solidarité concrète : fabrication de masques, aide pour les courses.
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