RDV du 21 sept. à Grenoble : grève, manifestation, village de stands

Dans l’élan du 12, toutes et tous en grève le Jeudi 21 septembre, à Grenoble, en Isère, comme dans tout le pays !
Licencions Macron, et sans indemnités ! Mettons Jupiter à terre !

  • 10h – Manifestation commune, rendez-vous à la gare de Grenoble !
  • à l’arrivée, au jardin de ville, Interventions intersyndicales (Solidaires, CGT, FSU, lycéens/étudiants),  secteurs en luttes (Collège Vercors, GE Hydro, etc) , village de stands et ateliers

Ce que Macron ordonne, notre mobilisation collective peut le défaire ! Rappelons nous du CPE, effaçons leur sourires de dirigeants ! 


l’événement commun pour la manifestation du 21 à Grenoble est sur les réseaux sociaux, à rejoindre et partager ! 

à l’initiative de notre syndicat ASSO – Solidaires Isère, dès 16h, AG « Fin des contrats aidés : quelle riposte ? » à Cap Berriat
Le front social Grenoble appel également à une AG, centrée sur luttes en cours & propositions d’actions, dès 18h, là aussi à Cap berriat !

 

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La grève, c’est quoi ? [pour répondre à vos questions]

Inscrit à l’article 7 du préambule de la constitution de 1946, lui même référencé dans la constitution de 58, le droit de grève est un droit constitutionnel. La cour de cassation l’a définie comme “la cessation collective et concertée du travail” (cass soc 17 janvier 1968). Pour une fois, une définition simple et claire !  Dans la tradition du monde du travail la grève est un rappel de la place centrale qu’occupe le/la travailleur/se. Sans travailleur pas d’entreprise, pas de service…La grève est là pour rappeler à ceux qui l’oublient trop souvent : les salariés sont au coeur de l’entreprise, sans eux, rien ne fonctionne !


 

Vidéo de la conférence gesticulée de Christophe Abramovsky sur les Ordonnances Macron lors de la Journée de mobilisation du 12 Septembre 2017. Film de Michel Szempruch de l’association Le Fil Rouge.


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Les raisons de se mobiliser ? un texte de Solidaires Isère : 

 

Loi travail XXL : tous concernés- tous mobilisés

Réduisant le parlement à une simple chambre d’enregistrement, Macron vient d’aggraver par ordonnances -en plein cœur de l’été- le contenu d’une loi travail rejetée par 70% des Français-e-s.

L’objectif est simple : baisser les salaires, réduire les droits des salarié-e-s et écraser les contre-pouvoirs syndicaux.

La fin du CDI, l’incertitude face à l’avenir, la désorganisation de la vie familiale et extra-professionnelle :

Désormais la loi permettra aux syndicats d’employeurs d’imposer dans une branche d’activité (ex : commerces et services…) :

  • Le remplacement des CDI par des CDI dit « de chantier » ou « projet » : le patron appréciera seul la durée du contrat en fonction de la réalisation d’objectifs qu’il aura lui-même fixé.
  • De rallonger la durée des CDD [Contrats à Durée Déterminée], le nombre de renouvellement et les délais de carence entre deux CDD.
  • De généraliser le travail de nuit sans justification préalable auprès de l’inspection du travail.

Travailler plus, pour gagner moins. « Burn-out » pour les uns, chômage pour les autres.

Au niveau de l’entreprise, l’employeur pourra « renégocier » (par-dessus le contrat de travail) :

  • La durée du temps de travail, ses modalités d’organisation et de répartition, la rémunération de base (dans la limite du SMIC), dans la limite légale des 48h semaines et 44h sur 12 semaines : c’est la fin des heures supplémentaires majorées !
  • Tout avantage ou accessoire des salarié-e-s (13ème mois…)
  • La mobilité professionnelle interne à l’entreprise…

Le dialogue social pour Macron c’est : « travaille et ferme ta gueule » !

L’écrasement des contre-pouvoirs dans l’entreprise :

  • Les accords d’entreprises pourront être imposés sans délégué-e et par simple « vote » des salarié-e-s dans les entreprises de moins de 11 salarié-e-s et sans consultation d’un syndicat dans les entreprises de moins de 50 salarié-e-s (50% des salarié-e-s en France).
  • Dans les grands groupes, les instances du personnel (Comité d’Entreprise, Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail…) sont fusionnées et voient leurs pouvoirs fortement rognés à la baisse.
  • Tout refus de voir son contrat de travail modifié par ces accords équivaut à un licenciement pour « cause réelle et sérieuse ». Le délai pour contester un accord est réduit à deux mois.

Des salarié-e-s jetables et licenciables :

Moins de sécurité face au licenciement et un plafonnement des indemnités prud’homales :

  • L’employeur n’aura plus à exposer le motif du licenciement dans la lettre de convocation à l’entretien préalable.
  • Le délai pour contester un licenciement est réduit à 12 mois (contre 3 ans aujourd’hui)
  • Les indemnités de licenciement même pour un licenciement illégal seront plafonnées. (ex : 20 mois de salaires pour 30 ans d’ancienneté ou 3 mois de salaire pour 2 ans d’ancienneté contre 6 mois aujourd’hui !)
  • Les licenciements économiques sont facilités : l’employeur n’est plus obligé de reclasser ses salarié-e-s, on pourra licencier avant de revendre un groupe et les multinationales pourront arguer de difficultés financières si leur antenne national connait une baisse de chiffre d’affaire.

Ces mesures ne sont qu’un début. Le gouvernement entend également s’attaquer aux droits des chômeur-euse-s, à nos retraites, à la sécurité sociale, au statut de la fonction publique… par ordonnances et sans débat public.

La politique de Macron s’inscrit dans la droite ligne des mesures exigées et obtenues par le MEDEF depuis 30 ans : le seul résultat tangible est une hausse chronique du chômage et une explosion de la précarité. Dans le même temps les bénéfices des grands groupes augmentent (75 milliards d’euros en 2016) et le nombre de millionnaires explose (+ 6% en un an).

Dans un pays où 15% des Français-e-s vivent sous le seuil de pauvreté, on entend nous demander des sacrifices supplémentaires au nom d’une politique inefficace au bénéfice exclusif des puissants.

RDV du 21 sept. à Grenoble : grève, manifestation, village de stands