10 octobre à Grenoble : Public-Privé, contre la régression sociale, en grève et en manifestation !

Le 10 octobre, faisons de l’appel de toute la fonction publique une journée de convergence
avec le privé et les usagers pour la justice sociale !
Agents du publics, salarié-e-s du privés, lycén-ne-s, étudiant-e-s, chômeurs et retraité-e-s, c’est tous ensemble qu’on peut gagner !


l’événement commun pour la manifestation du 10 octobre à Grenoble est sur les réseaux sociaux, à rejoindre et partager ! 

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La grève, c’est quoi ? [pour répondre à vos questions]

Inscrit à l’article 7 du préambule de la constitution de 1946, lui même référencé dans la constitution de 58, le droit de grève est un droit constitutionnel. La cour de cassation l’a définie comme “la cessation collective et concertée du travail” (cass soc 17 janvier 1968). Pour une fois, une définition simple et claire !  Dans la tradition du monde du travail la grève est un rappel de la place centrale qu’occupe le/la travailleur/se. Sans travailleur pas d’entreprise, pas de service…La grève est là pour rappeler à ceux qui l’oublient trop souvent : les salariés sont au coeur de l’entreprise, sans eux, rien ne fonctionne !


 

Contre Macron et son monde : Le 10 octobre, faisons de l’appel des fonctionnaires une journée de convergence avec le privé et les usagers !

 

Les 9 fédérations de fonctionnaire appellent à la grève le 10 octobre.
• Avec 120.000 suppressions d’emplois dans les fonctions publiques, des missions ne seront plus aussi bien assurées pour l’hôpital public, les pompiers, les établissements scolaires ou les communes.
• Les personnels de la fonction publique vont subir une dégradation de leurs conditions de travail. Il y aura destruction des collectifs de travail, rémunération au mérite, et développement de managements destinés à augmenter la productivité au détriment de la qualité.
• Les usagers souffriront d’une dégradation de la qualité du service rendu. Des services sont déjà, fautes de moyens, en situation difficile (hôpitaux, EHPAD, établissements scolaires, services sociaux,..).
• Les fonctionnaires vont directement subir les politiques d’austérité budgétaire avec le gel de leurs salaires pour l’année 2018 auquel s’ajoute l’augmentation de la CSG.

Convergence des luttes Pour gagner !

Le projet du gouvernement est global. Il choisit le camp des plus aisés de la société contre la grande masse de la population.
Face à cela, les fonctionnaires ne pourront gagner sur leurs revendications qu’en convergeant avec le mouvement en cours de contestation de cette politique : avec les salariés du privé contre les ordonnances cassant le droit du travail, avec les mouvements dans la jeunesse, avec les mouvements de retraités.
Solidaires appelle à faire du 10 octobre une puissante journée de mobilisation. Nous appelons aux convergences de tous les secteurs, pour gagner !

 

Contrats aidés : stop aux suppressions, oui aux requalifications !
  • Le gouvernement a annoncé la suppression de 146.000 contrats aidés pour 2017 et de 310 000 pour 2018. Ces suppressions sont déjà effectives, elles se traduisent par du manque de personnel dans les services publics, et la mise en péril de milliers d’associations… avec les conséquences dramatiques pour les personnes concernées, qui perdent leur activité et leur revenu !
  • Des trous dans la raquette ; pas de soucis le gouvernement a pensé à tout ; des milliers de services civiques obligatoires sont prêts à les remplacer pour 473€/mois. La jeunesse sera encore plus précarisée et exclue de l’emploi stable !
  • Le CICE dont bénéficie le patronat coûte 20 milliards d’euros par an pour 200 000 emplois créés sur 3 ans. Pérenniser l’emploi de 300 000 salarié.e.s en contrats aidés coûterait 9 milliards d’euros par an.
  • Face à ces attaques, ripostons collectivement, comme le personnel gréviste du collège Vercors qui revendique 2 postes pour compenser la suppression des contrats‐aidés dans l’établissement, ou à l’image des initiatives organisées par le réseau associatif grenoblois, en lien avec les syndicats.
  • Nous revendiquons l’arrêt de cette vague de suppression, et surtout la requalification en emploi pérenne et de qualité de tous les contrats aidés. OnVautMieuxQueça !

 

LE MONDE SELON MACRON C’EST…

DES CADEAUX AUX PLUS RICHES

  • Assiette de l’impôt sur la fortune (ISF) réduite au seul patrimoine immobilier.
  •  Introduction d’une taxation forfaitaire à 30% sur les revenus du capital (permettant aux plus riches d’échapper à la progressivité de l’impôt sur leurs revenus financiers).
  • Ce sont 5 Milliards de recettes fiscales en moins au profit des très riches.
UNE LOI DETRUISANT LES DROITS DES SALARIE.e.S :
  • En faisant primer la décision au niveau de l’entreprise au lieu de la loi qui s’applique à tou.te.s (c’est la généralisation du chantage à l’emploi et la mise en concurrence des salarié.e.s)
  • En facilitant les licenciements (l’entretien préalable et la mention des raisons du licenciement seront facultatifs)
  • En diminuant les possibilités de recours pour les salarié.e.s (délais raccourcis, plafonnement des indemnités de licenciement abusif)
  • En mettant la négociation collective entre les mains des employeurs
  • En abaissant les prérogatives des instances de défense des salarié.e.s (CE, DP, CHSCT)
  • En précarisant encore plus (par l’introduction du CDI de chantier ou d’opération, et des normes du CDD négociable par branche).
    Macron applique le programme des patrons du CAC40
Et quand t’es Jeune : « trime et ferme ta gueule » ?!

La baisse des APL touche les plus pauvres, dont une majorité des jeunes issus des classes populaires.
Dans les universités, on impose des sélections généralisées avec projet d’augmentation massive des frais d’inscriptions.
Macron renforce les inégalités sociales et la sélection par l’origine sociale ! Il condamne les jeunes à l’incertitude de l’avenir, sans garanties de protections sociales, à l’image des livreurs Deliveroo : leur lutte actuelle doit être une inspiration. Mobilisons dans les facs et les lycées !

C’EST DANS LA RUE QUE CA DOIT SE PASSER !!

 

Vers un changement de modèle social : Le modèle hérité des ordonnances de 1945 est basé sur le salaire et les cotisations sociales. Or Macron, par l’augmentation de la CSG, fait glisser le système vers un modèle qui s’adosse à la fiscalité. S’appuyer sur la fiscalité fait basculer le système de protection sociale dans les mains de l’Etat alors que jusqu’à présent c’est un système paritaire où s’expriment les représentants des salariés.
Cette confiscation de pouvoir par l’Etat fait que lui seul pourra décider des arbitrages en matière de retraites, de prestations familiales et d’assurance chômage en exonérant le patronat de ses obligations de versements.
En bout de course, on se retrouvera avec des retraites croupions, versées par l’Etat, que les salariés devront compléter par des complémentaires comme c’est le cas dans les pays anglo‐saxons*.
La bataille pour les salaires est vitale, et le maintien du système de protection sociale en dehors du giron de l’Etat est indispensable.
*pour mémoire, en 2010, Malakoff Médéric alors aux mains de Guillaume Sarkozy, s’était mis sur les rangs pour

 

 

10 octobre à Grenoble : Public-Privé, contre la régression sociale, en grève et en manifestation !