3 manifestations séparées à Grenoble ? Pourquoi Solidaires Isère appelle à la convergence des luttes

La journée du 16 mars a connu trois appels à manifester sur Grenoble, trois manifestations qui commençaient à la même heure mais sur trois lieux de départ différents : la gare ferroviaire pour la marche pour le climat, la tour Perret pour les gilets jaunes, la place Félix Poulat. pour la manifestation contre le racisme d’État et les violences policières. Les points d’arrivée étaient eux aussi différents.

Notre organisation syndicale soutenait ces trois appels à manifester. Les militants SUD/Solidaires sont activement engagé.e.s dans chacun de ces combats : l’environnement, la justice sociale, les libertés et l’égalité. Nous ne sommes pas parvenus à convaincre de la nécessité de converger le 16 mars à Grenoble. Tant pis pour ces rendez-vous ratés, nous appelons à ne pas répéter cette erreur à l’avenir.

Nous n’appelons pas à la convergence pour des motifs incantatoires ou agitatoires, mais parce que nous pensons que « fin du monde et fin du mois sont un même combat ». justice sociale, justice environnementale et justice démocratique ont vocation à se fédérer

Si une seule de ces justices venait à être négligée, l’avenir serait menacé de sombrer dans la tyrannie et la barbarie, avec une massification dans le monde du nombre de réfugiés climatiques, économiques, politiques. Ces luttes interrogent nos fondamentaux, elles réclament une transformation sociale.

Notre union syndicale, aux côtés des nombreux syndicats SUD et SOLIDAIRES qui la composent, s’engage fermement à mener ces combats dans l’entreprise, sur les lieux de travail.

Les « burn out » et la souffrance au travail sont les conséquences du surmenage et des mauvaises conditions de travail. Le mal-être au travail, c’est aussi à cause de l’empêchement de faire correctement son travail, avec une utilité sociale, en étant respecté, reconnu, convenablement rémunéré, sans la précarité et le stress. Le travail doit retrouver du sens, tant sur le plan individuel que collectif.

Donner du sens au travail, c’est questionner l’impact environnemental de ce qu’on produit, le bien fait social des services rendus ou vendus à la population. Donner du sens au travail, c’est s’opposer au produire pour produire n’importe quoi toujours moins cher au détriment des travailleur.ses et de la nature. Les lobbys industriels et financiers, qui nous gouvernent, n’ont aucun intérêt à mettre fin à ce système, ils en vivent.

Nous ne voulons pas d’une société basée sur les profits, l’exploitation, la répression, les inégalités, l’injustice et la destruction de la planète. Nous choisissons de mobiliser sur les problématiques de production industrielle, d’obsolescence programmée, de consommation de masse, de mal bouffe, de répartition des richesses et de pouvoir de décision des travailleuses et travailleurs. Nous n’y parviendrons que si nous sommes unis.

Pour gagner ce combat politique, le droit de manifester et de s’exprimer en sécurité sans menace d’arrestation préventive et de mutilation est notre arme la plus précieuse. Ce n’est pas un hasard si le régime d’ Emmanuel Macron, au service des puissances d’argent, cherche à nous en priver.

Construisons les convergences en actes et en luttes, pour la justice sociale, fiscale, démocratique et climatique  !

 

Solidaires Isère, Grenoble, le 20 mars 2019

 

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