Aujourd’hui le gouvernement abat la carte (attendue) du retrait de l’âge pivot afin de faire sortir du mouvement les syndicats dits « réformistes », et ainsi briser la dynamique de la grève. Cette suspension n’est qu’un calcul tactique qui n’enlève rien à la substance anti-populaire du projet de loi et à la nécessité de son retrait intégral. Continuons à maintenir la pression dès la semaine prochaine, dans la rue, sur les points de blocage, multiplions les initiatives – jusqu’à la victoire
La lettre signée par Edouard Philippe annonce d’une part le maintien de l’âge d’équilibre dans le projet de loi, et d’autre part conditionne le retrait de l’âge pivot à 64 ans dès 2022 à des coupes budgétaires de 12 milliards d’euros ! Ces 12 milliards seront payés par les retraités les plus démunis, puisque les hauts salaires ne seront plus soumis à cotisation pour les sommes dépassant les 10 000 euros mensuel. Le gouvernement a assuré au Medef qu’il n’y aura pas de hausse des cotisations patronales (en tout cas pas pour les multinationales et les grosses entreprises). Ainsi, ce pseudo recul du gouvernement est surtout une remise à + tard, des coupes budgétaires et des reculs sociaux conséquents (âge de départ sans sanction et montants des pensions).
Dans le contexte d’un conflit social historique, et de nouvelles journées de mobilisation, le gouvernement déclare faire des « concessions ». C’EST FAUX ! Ce ne sont que des mesures mesures cosmétiques. S’il se dit prêts à retirer « la mesure de court terme consistant à converger progressivement à partir de 2022 vers un âge d’équilibre en 2027 », le gouvernement ne compte pas transiger sur l’ensemble de la réforme : le système par points, et l’exigence de 12 milliards d’euros de coupes budgétaires.
Comment peut-on saluer ce geste qui a pourtant tout d’une mascarade, et même d’une forme de chantage ? Et pourtant Laurent Berger, patron de la CFDT, a twitté dans la foulée : « Nous avons obtenu le retrait de l’âge pivot, une victoire pour la CFDT ! » en s’engageant à poursuivre les « discussions » avec le gouvernement. La direction de l’UNSA évoque pour sa part « une avancée majeure » et Cyril Chabanier, le nouveau président de la CFTC, a déclaré aux journalistes : « on a été entendus ».
Cette annonce du gouvernement est signe d’un aveu de faiblesse après la mobilisation massive et déterminée contre la réforme des retraites, une stratégie destinée à obtenir l’aval de dirigeants syndicats “amis” dans le but de diviser les grévistes et les manifestants. L’autre but de cette manœuvre grotesque est de retourner l’opinion publique, en faisant mine de faire une concession majeure. Le gouvernement est aux abois, il craint la poursuite de la mobilisation.
Les travailleurs ne sont pas dupes. Cette réforme n’est pas amendable, nous voulons son retrait total. Pour cela, la grève doit se généraliser, s’amplifier et se durcir. Amplifions le rapport de force dans les jours qui viennent, contre le gouvernement et son projet de réforme dans son ensemble !
Les manifestations des 8 derniers jours ont connus des violences policières dans beaucoup de villes sur le territoire national, il y a eu plusieurs arrestations de journalistes et des passages à tabac de manifestants. A Grenoble, 2 camarades ont été hospitalisé.es. Le gouvernement est aux abois, il crains la poursuite de cette lutte sociale sans précédant, c’est pourquoi déploie la force et la répression. Ne cèdons pas, la victoire est possible si nous continuons le combat.
On ne lâche rien, le combat continue !
Unis et déterminés, nous allons gagner !!
Mardi 14 janvier : Grève générale et mobilisation en Isère #épisode 9
Grenoble : 10 heure Gare de Grenoble
Mercredi 15 janvier à partir de 18h au local de Solidaires à Grenoble ( 3 rue Fédérico Garcia Lorca) Projection de » La sociale » de Gilles Perret
Débat : » 2 000 euros de retraite pour toutes et tous, c’est possible » avec Philippe André militant à Sud Énergie
Jeudi 16 janvier : Grève générale et mobilisation en Isère #épisode 10
10 h à la gare de Grenoble
– 10h parking ex Géant Casino RN7 à Salaise sur Sanne
– Bourgoin jallieu 10h Pont St Michel
Jeudi 16 janvier : A défaut d’une retraite vers le haut : Marche aux flambeaux!
Grenoble : 17 heure Félix Poulat avec torches & frontales + cortège féministe en tête de manif !
Samedi 18 janvier : Repas et Boum de soutien contre la répression !
Au 38, centre social, 38 Rue d’Alembert, 38000 Grenoble.
Cette semaine les violences contre les grévistes qui manifestent ont franchi un cap inadmissible. Les manifestations et les cortèges syndicaux du jeudi 9 et celles du samedi 11 ont été l’objet d’attaques volontaires et violentes sur l’ensemble du territoire de la part de la police. L’accumulation des violences fait système. Elle révèle une stratégie de la tension et de la peur menée par le gouvernement pour empêcher les salarié.es de pouvoir manifester et d’exprimer leur refus de cette réforme des retraites. Face aux violences policières et au contexte de répression toujours croissants, dans les quartiers populaires, contre la population (comme le decès de Cédric Chouviat lors d’un contrôle de police) comme dans les manifestations, le Collectif Anti-Répression 38 (CAR 38) a été créé pour permettre de s’organiser collectivement pour y faire face. Contactez-le pour tout problème !
Caisse de solidarité de Solidaires 38, pour les grévistes en reconductible ! On ne négocie pas les régressions sociales, on doit les combattre, soutenons les grévistes pour le retrait du projet de loi sur les retraites ! Déjà plus de 6500€ collectés par Solidaires Isère, on continue jusqu’au retrait. Vous êtes en reconductible ? vous pouvez en bénéficiez, contactez vos syndicat d’entreprise, ou si vous êtes isolé.e.s contactez solidaires.isere@orange.fr . Chaque don compte, faites passer le mot ! 😉