Après avoir fait part de nos inquiétudes par mail à la directrice e du CROUS, Madame Corvaisier, cette dernière dans sa réponse affirme ne pas avoir eu d’autre choix que de recourir au non-renouvellement des contrats étudiants. Elle justifie : « que les contrats étudiants sont pour beaucoup d’entre eux associés au fonctionnement des restaurants universitaires, qui sont fermés depuis le mois de novembre. Il paraît difficile de recruter des étudiants pour les faire attendre devant des plonges fermées ». Or les vacataires ont très certainement d’autres capacités que faire la plonge.
En effet, les étudiant·e·s vacataires licencié·e·s occupaient aussi d’autres postes (accueil, veilleur de nuit et autres), en sachant que les étudiants occupaient souvent des postes les dimanche et jours fériés.
Notons aussi que les vacataires ne sont pas payé·e·s double pour le dimanche, ni triple pour un jour férié, alors que c’est indiqué dans la réglementation en vigueur. EST-CE NORMAL ????
Concernant les négociations avec les organisations syndicales, la directrice Corvaisier affirme que : « Ce point a été négocié en CHSCT du 8 janvier. » et que les syndicats avaient boycotté le conseil du 21. Drôle de concertation, quand les décisions ont été prises unilatéralement le 8. De plus il a été réaffirmé le 20 que ces décisions n’étaient pas négociable.
La Direction du Crous de Grenoble Alpes avait pris la décision de reprise à plein temps bien avant le CHSCT du 8 janvier. Ce jour la direction à imposer la reprise à plein temps à tout prix, après une brève discussion au CHSCT avec les syndicats, leur décision était sans retour. Malgré la proposition de faire un CHSCT extraordinaire avant la reprise à plein temps, elle a refusé en disant : « c’est comme ça et pas autrement et il n’y aura pas d’autres réunions ». 3 jours avant la reprise à plein temps, le 20 janvier 2021, la direction du Crous décide de faire un CHSCT le 21 janvier 2021, comme par hasard !!
Suite à ceci le syndicat majoritaire à décider de boycotter cette instance. Pour monter son désaccord avec cette déssision autoritaire.
Concernant le manque de moyens, Madame la directrice pointe, comme nous, le manque d’investissement de la part de l’État dans les structures CROUS pour permettre de surmonter la crise. Pour rappel entre le 11 mars et le 16 mai 2020 l’état a subventionné 80 millions d’euros pour la perte d’exploitation. A partir de septembre jusqu’à fin décembre 2020 l’état a aussi financé à hauteur de 20 millions d’euros le repas à 1 euros pour les étudiants boursier, Le Cnous a aussi entre le 11 mars et le 16 mai 2020 économisé environs 20 millions d’euros. Au total 120 millions d’euros ont étaient attribué aux 26 Crous pour perte d’exploitation et investissement.
Il été prévu un engagement des ministères concernés, au cas où l’activité ne reprend pas normalement à partir de septembre jusqu’à fin décembre 2020 pour revoir une aide supplémentaire pour tenir en compte la perte d’exploitation.
Les dirigeants du Crous de Grenoble, profitent du contexte actuel sur le dos du personnel et des étudiants pour faire des économies et utiliser le personnel comme esclaves modernes. Le personnel se sent dévaloriser humainement et professionnellement.
Alors, Madame la directrice , si vous tenez à un service public de qualité, rejoignez-nous à la manifestation national de ce 4 février pour dénoncer les licenciements et réclamer le recrutement massif dans les services publics.
Nous vous invitons également à plaider la cause du CROUS auprès des services de l’État, pour demander les moyens d’urgence nécessaires pour faire face à la crise.
En attendant il y a des leviers locaux qui peuvent être utilisés et des mesures prises pour le CROUS de Grenoble : si le constat des carences de l’état est réel, il ne peut être utilisé comme justification pour ne pas agir dès maintenant ! les revendications de la CGT Crous et des étudiant.e.s doivent être entendues dès à présent et suivit par des actes de la direction
Contactez nous : solidaires.etudiants.grenoble@gmail.com et rendez-vous sur notre page facebook !