Gren’washing, l’école du libéralisme au masque apaisé : RDV le 14 mai dès 18h devant la MC2 de Grenoble

Grenoble École de Management (GEM) organise le 14 mai à la MC2 une grande journée de management pour la « Paix économique, mindfulness et bien-être au travail », avec remise de trophées et petits four. Objectif : promouvoir une économie de marché à visage humain soucieuse de social et d’environnemental. Cette initiative est financée par le patronat, parrainée par des institutions (le Préfet, la CCI, la gendarmerie nationale,…), des personnalité.es, et aussi deux syndicats (CFDT et CGC). Il y a également les médias (le DL, Télégrenoble, Radio France, France TV,…), ainsi que le président de la métropole et le maire de la ville. Tous les acteurs de pouvoir sont rassemblés.

Rassemblement ce mardi 14 mai dès 18h devant la MC2 à Grenoble pour refuser cette mascarade managériale ! [evenement réseaux sociaux]

Rassemblement à l’appel de : Solidaires, Union Syndicale des Travailleurs de la Métallurgie de l’Isère (USTM CGT), SUD Collectivités Territoriales 38, Collectif des syndicats CGT de la Culture et du Spectacle 38, ATTAC38

voir l’appel unitaire : tract Trophées

Il ne serait pas judicieux de croire que cette opération de communication soit le fruit, selon l’expression de son responsable Dominique Steiler, d’artisans « utopistes » ou de « bisounours ». Au contraire, nous avons affaire à des pragmatiques, des gens engagés dans une opération concrète : placer l’entreprise libérale au centre de l’activité économique et politique du pays en lui donnant une façade d’humanité.

Les entreprises publiques ou privées qui financent cette journée ne sont en rien des modèles d’un entrepreneuriat rénové. Toutes défendent la croissance et le développement à tous crins, elles polluent. Leurs bénéfices croissent, et les dividendes aux actionnaires également (Hewlett Packard +10%, SAMSE
+13%,…).

Ces entreprises restructurent, licencient, achètent et produisent à bas coûts partout dans le monde. Elles créent des richesses pour les actionnaires en appauvrissant la main d’oeuvre et l’environnement, tout en se glorifiant d’approvisionner la machine à café de touillettes biodégradables.

Elles feignent d’avoir une politique sociale, elles restructurent et délocalisent, elles créent de la souffrance : « ..comportements managériaux déviants, irrespectueux, infantilisant… déni méprisant » disent les employé.es de la Banque Populaire. « logique de rentabilité et de flexibilité toujours plus pressante… la direction nous ignore et nous méprise… » aux assurances MMA. Ces sociétés n’ont aucune légitimité à parler de bonheur.

L’école de management de Grenoble (GEM) se fait l’artisan d’une campagne de blanchiment du modèle entrepreneurial libéral. Et pour l’occasion la MC2 est privatisée. A l’heure du procès Lombard FT, plus que des trophées d’une paix imaginaire, c’est bien de la prise en compte des lanceurs d’alertes et des contrepouvoirs syndicaux dont nous avons besoin. Ceci pour mettre un terme aux drames humains et aux burn-out causés des entreprises qui, Green’washées ou pas, sont responsables de leurs actes devant l’ensemble de la société.

Ces trophées de la paix économique sont une escroquerie ! Rassemblons nous ce mardi 14 mai devant la MC2 à Grenoble pour refuser cette mascarade managériale !

 

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La présence de Schneider Electric décrédibilise sérieusement cette journée. Ces 2 dernières années, l’entreprise a augmenté les dividendes de 15%, et… supprimé 6% des emplois. 20% du personnel est sous statut précaire. En 2018, 7680 licenciements avec +7% de chiffre d’affaire. Cette société aux 178 sites labellisés « vers le zéro déchet en décharge » n’hésite pas à jeter ses employé.es sur la voie publique.
Schneider affiche : « notre engagement est d’illuminer la vie (life is on) pour tous, partout et tout le temps », ainsi « 90% des collaborateurs ont accès à un programme complet de bien-être au travail ». Et pourtant, Schneider vient d’annoncer un plan social sur Grenoble : 250 emplois disparaissent.
Vive la paix économique !

 

Le tract unitaire d’appel au rassemblement

Pour aller plus loin sur les organisations du travail et leurs conséquences :

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