La Mairie de Grenoble profite de la grève des enseignant.e.s pour s’enrichir sur le dos de ses employé.e.s précaires

Les employés sous statut précaire et en charge du nettoyage dans les écoles de la ville sont empêchés de venir travailler toute la journée du lundi 12 novembre et la matinée du mardi 13. Ils ont été récemment informés par leur hiérarchie qui a motivé cette décision des élus par le préavis de grève dans l’éducation nationale le 12 novembre 2019. Ainsi ces travailleurs pauvres, en CDD, subiront une diminution de leur temps de travail ce mois-ci et en conséquence une diminution de leur salaire.
Une précarité de masse sur la mairie de Grenoble
Des centaines de salariés, utilisés pour les tâches les plus ingrates et les horaires les plus pénibles, sont
employés par la mairie de Grenoble. Nombres de ces employés sont en CDD depuis de longues années, parfois depuis plus de 10 ou 15 ans, sans qu’aucune proposition de titularisation ou de CDIsation ne leur soit proposée.
Les agents de nettoyage sont embauchés chaque année vers le milieu du mois d’août et licenciés vers la mi-juillet. Ils/elles commencent tôt le matin, et leurs horaires varient sans cesse en fonction des besoins et des souhaitsarbitraires de leur hiérarchie. Le nombre mensuel d’heures travaillées change régulièrement, il est comptabilisé en fin de mois et les revenus sont eux aussi variables. Les employés sont condamnés à être dociles et malléables s’ils veulent voir leur temps partiel se rapprocher d’un temps complet.
Cette situation est inacceptable de la part d’élus qui se prétendent de gauche, qui s’affichent sur tous les
médias comme des défenseurs des causes sociales, des élus qui prétendent mener une politique alternative et progressiste. Ils usent en réalité des méthodes patronales les plus classiques.
Une décision discriminante
Seuls les salariés précaires sont concernés par cette décision, les employés titulaires ne le sont pas car la loi ne le permet pas. Ainsi ce sont les salariés les plus fragiles et les plus pauvres qui sont les seuls concernés.
L’employeur se rend ainsi coupable de discrimination à l’égard d’une partie de son personnel.
Tous les enseignants ne seront pas grévistes, les enfants seront quand même scolarisés, les employés auront encore plus de travail à leur retour mardi après-midi. La mairie de Grenoble tire profit de la grève dans l’éducation nationale et aggrave les conditions de travail du personnel de nettoyage des écoles.
Les enseignants apprécieront de savoir que leur journée de grève pour la défense de l’emploi et des
conditions de travail est instrumentalisée par la mairie de Grenoble pour gagner de l’argent aux dépens de ces employés précaires. Ceux-ci perdront de l’argent mais sans s’être battus pour défendre leurs droits. Ils sont sanctionnés économiquement sans avoir commis de faute.
La mairie de Grenoble doit mettre fin sur le champs à cette décision de mise au chômage technique d’une partie du personnel. Le syndicat SUD demande le paiement des heures des 12/13 novembre et l’ouverture de négociations pour un grand programme de titularisation des agents contractuels de la mairie.
NON à la précarité de masse et à la discrimination
OUI à un plan de titularisation

Section Mairie de Grenoble
Tel : 06 22 69 18 95
La Mairie de Grenoble profite de la grève des enseignant.e.s pour s’enrichir sur le dos de ses employé.e.s précaires