Acharnement antisyndical : Plus que jamais avec les 6 de Grenoble !

Comme vous le savez, la direction SNCF a décidé de sanctionner très lourdement six militants SUD-Rail de Grenoble. Elle a décidé de lancer sournoisement les procédures disciplinaires durant les congés protocolaires.

Depuis plusieurs jours, « cette affaire » fait beaucoup parler sur les chantiers et – après quelques explications,- les réactions sont toujours les mêmes : « ils (les patrons) sont devenus fous ! » – « les sanctionner pour cela, mais vous rigolez. Il n’y a aucune équité ! » – « Ce n’est pas surprenant de la part de ces deux directeurs de l’ESV Alpes ».

Certain-es dirigeant-es locaux/régionaux ont décidé de réprimer abusivement des cheminots pour leur action syndicale durant le dernier semestre, au lieu de jouer la carte de l’apaisement. Avant de repartir dans une situation très conflictuelle, il est encore temps de trouver une porte de sortie : l’abandon immédiat des procédures disciplinaires.

 

Les premiers entretiens disciplinaires confirment la posture patronale !

Entre le 10 et le 18 septembre, les entretiens disciplinaires subis par Sébastien, Pascal, Bastoun, Jérémy et Pierre-Yves ont révélé toute l’incohérence et la disproportion des actes reprochés dans ces procédures (la radiation envisagée pour Alain sera statuée le 26 septembre).En effet, les défenseurs ont présenté des preuves avec des attestations sur l’honneur à l’appui afin de prouver que les soi-disant « témoignages » ne reposent sur aucun fait concret. A part un moment de convivialité entre travailleurs/ses du rail et citoyenn-es, dans un endroit public, aucune exaction n’a été commise à Grenoble le 18 juin.

Cet acharnement est orchestré par le numéro 2 de l’ESV Alpes encouragé par le numéro 1 !
Nous l’affirmons et surtout l’assumons : cette véritable chasse aux sorcières est réalisée par le Directeur de l’ESV Alpes (Mr S.) et son adjoint (Mr A-L). Nous le savons bien, ces deux chefs n’aiment pas qu’on leur dise non ; et que l’on soit agent de production subissant une restructuration ou l’un-e de leur collaborateur/rice travaillant à quelques mètres de leur bureau : c’est souvent la même chose !

Dans cet esprit de revanche, et avec l’aide de la région Mobilités, cette direction va même jusqu’à imposer à l’EIC Alpes, à SNCF Voyages et au Fret les sanctions à appliquer pour nos 6 camarades : c’est inadmissible et révoltant. Alors que les entretiens ne s’étaient pas encore déroulés, le DUO TER SUD savait déjà qui « des Six de Grenoble » allait être le moins sanctionné … c’est une évidence que ces dossiers sont traités d’une manière inéquitable et injuste.

 

Ils sont hors la loi !

Aujourd’hui, en maintenant ces procédures disciplinaires, les directeurs d’Etablissement- qui attaquent nos collègues – sont responsables d’une atteinte grave au droit des personnes et au droit de grève en engageant une procédure disciplinaire en dehors de toute caractérisation de faute lourde.

Le Directeur adjoint de l’ESV Alpes (Mr A-L) l’est aussi. Ce dirigeant a pris la mauvaise habitude de prendre des photos et/ou vidéos lors de ses déplacements sur le terrain. Il est vrai qu’il aime bien photographier des militant-es CGT et SUD-Rail. Le droit français est très clair : l’utilisation des images enregistrées par un dirigeant à l’insu des personnes concernées est condamnable. La Cour de Cassation caractérise cela comme un procédé de contrôle clandestin et déloyal.

Nous porterons plainte contre cette personne à chaque fois que cela sera nécessaire !

Ils doivent arrêter tout de suite ce management répressif !

Nous l’avons affirmé dans notre dernier tract ; la ligne rouge a été franchie et nous aurions peut-être dû agir plus fortement auparavant. Gardons toutes et tous en mémoire que ce management agressif, qui sape les bases même du travail et de l’engagement des agents dans le travail, est aussi une des causes du niveau des suicides dans les 3 SNCF, qui atteint aujourd’hui la cinquantaine par an ».

Pour le syndicat SUD-Rail de Chambéry, nous n’allons plus rien passer sur le sujet de la violence au travail et de la répression. Les patrons, qui agissent de cette sorte, ne peuvent plus rester impunis face aux souffrances qu’ils infligent aux cheminotes et cheminots syndiqué-es ou non.

Dans un premier temps Nous avons choisi l’ESV Alpes pour réaliser notre offensive syndicale et juridique. Déjà les langues se délient ; ainsi nous invitons l’ensemble de nos collègues à nous alerter sur chaque comportement choquant.

 

Des centaines de personnes pour fustiger cette répression arbitraire !

Répondant à l’appel de SUD-Rail/Solidaires, ils sont venus de toute la France et de tous horizons (citoyens-ennes, associations d’usagers, cheminot-es, personnalités, étudiant-es, partis politiques, élus-es locaux, organisations syndicales, etc ) se rassembler ce vendredi 14 septembre, devant la gare de Grenoble, avec ce message : STOP à la répression : les 6 ne sont pas des criminels !

Cette solidarité ne s’arrêtera pas là ; des initiatives vont prochainement être organisées nationalement et localement. SUD-Rail continuera de vous tenir informés tout au long de cet affrontement répressif.

 

Nous ne nous tairons pas ! Nous n’avons pas peur ! On ne lâchera rien !!!

Sud Rail Chambéry,  le 20 septembre 2018

 

Acharnement antisyndical : Plus que jamais avec les 6 de Grenoble !