Après chaque conflit, la direction SNCF utilise tous les moyens pour affaiblir, isoler et licencier celles et ceux qui osent défendre le service public ferroviaire et combattre ces politiques libérales. Cette fois-ci, dans un esprit de revanche et d’arrogance, elle a profité de la période estivale pour multiplier les procédures disciplinaires.
Sur Alpes, les patrons ont décidé de s’attaquer à celles et ceux qui ont lutté sur le site de Grenoble. Ils n’ont pas supporté que les grévistes organisent et décident de leur mouvement avec un soutien important du mouvement social local (organisations interprofessionnelles, partis politiques, associations d’usagers, …).
vendredi 14 Septembre : rassemblement à partir de 11 heures devant la gare de Grenoble.

Quand on touche à un-e militant-e de SUD-Rail/Solidaires, on touche à l’ensemble de notre organisation syndicale : surtout lorsque le patronat veut affaiblir, isoler et licencier celles et ceux qui osent défendre le service public ferroviaire et leurs conditions de travail et de vie.
Il est encore temps d’éviter une situation conflictuelle sur notre région et interprofessionnelle sur le bassin grenoblois. Après un tel conflit social, c’est par le dialogue que la direction devrait rétablir les liens avec les cheminot-es … et non de cette manière autoritaire. Les sanctions doivent être abandonnées avant qu’il ne soit trop tard.
Au vu de la disproportion des sanctions réclamées, il est clair que la direction veut museler le syndicalisme et elle est prête à utiliser tous les moyens pour y arriver. Sans aucun état d’âme, elle est prête à virer des salarié-es et/ou à briser leur carrière professionnelle ainsi que leur équilibre familial, parce qu’ils/elles ont combattu une réforme du gouvernement en faisant grève et défendu leurs revendications. Nous avons des exemples précis et factuels qui montrent que les sanctions ne sont pas les mêmes selon la place que l’on occupe dans l’entreprise.
Le syndicat SUD-Rail de Chambéry appelle l’ensemble des organisations syndicales à faire front commun contre cette répression. Ce sont – cette fois-ci des militants SUD-Rail qui sont ciblés – mais la répression frappe également des camarades de la CGT, de FO, etc. Nous avons combattu unitairement le pacte ferroviaire ; maintenant, nous devons être solidaires pour refuser cette répression antisyndicale.
Sur Grenoble, à l’annonce de ces sanctions, de nombreuses organisations du mouvement social nous ont déjà apporté leur soutien … et affirmé leur volonté de combattre, à nos côtés, cette répression des mobilisations. C’est dans ce cadre qu’un premier rassemblement aura lieu ces prochains jours sur Grenoble : le vendredi 14 septembre à partir de 11 heures.
L’attaque contre ces militants syndicaux, c’est une attaque contre l’ensemble du corps social. Avec ces sanctions disciplinaires et ce licenciement envisagé, l’objectif des patrons est d’affaiblir le syndicalisme de lutte sur notre région. Ils veulent essayer de nous faire peur pour ne plus résister face à leurs restructurations, aux attaques du gouvernement. Ils rêvent de n’avoir plus aucune opposition pour mettre encore plus de pression sur les cheminot-es et accélérer les privatisations.
La direction SNCF a fixé les six entretiens disciplinaires entre le 10 & le 26 septembre. Il y a encore un peu de temps pour éviter l’affrontement imposé et revenir sur ces procédures disciplinaires. Notre organisation syndicale laisse une chance au dialogue dans des circonstances néanmoins difficiles en ce début de mois.
Cependant, si les patrons décident de maintenir cette répression antisyndicale, cela voudra dire que seul le rapport de forces les obligera à abandonner. Nous y sommes prêt-es et surtout déterminé-es à organiser différentes initiatives dans l’entreprise, publiques, devant les tribunaux, …
- Le vendredi 14 septembre, jour de deux entretiens disciplinaires, un rassemblement est organisé à partir de 11 heures devant la gare de Grenoble.
- Un comité de soutien va être activé au sein du mouvement social grenoblois.
- De nombreux cheminot-es de Grenoble ont exprimé leur soutien à nos camarades en travaillant sur une lettre ouverte à destination des DET.
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MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT LE VENDREDI 14 SEPTEMBRE A PARTIR DE 11 HEURES DEVANT LA GARE DE GRENOBLE
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Cette répression antisyndicale est une politique nationale décidée par Guillaume Pépy et la Direction des Ressources Humaines. Nous sommes à une dizaine de demandes de radiations depuis mi-juillet (Nîmes, Rennes, Lyon, Bayonne, Grenoble, Paris, …) et de très nombreuses procédures disciplinaires.
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Sur notre périmètre, et comme cela a été confirmé par des membres de l’encadrement, ce sont les DET & RDET de l’ESV Alpes qui ont orchestré cet acharnement. Ce sont eux qui poussent auprès des autres Etablissements pour sanctionner très lourdement nos camarades.–
Rien de surprenant, quand on connait le passé et le « management inhumain » de Mrs SIMON et AURRAND-LIONS. Pour notre organisation syndicale et l’ensemble de ses militant-es, la ligne rouge a été franchie avec cette violence patronale … et ces deux dirigeants en sont les premiers responsables.

Paris, Milliers de cheminots et d’etudiants ont manifestes contre reforme de SNCF. France le 03 avril 2018. Credit: Sevgi/Sipa//SEVGI_SEVGI015531/Credit:SEVGI/SIPA/1804031725