Crise au Sicsoc de Brignoud : Solidaires a saisi le Préfet de l’Isère

L’activité socio-culturelle des communes de Froges et Villard-Bonnot est en crise. Une alerte pour danger grave et imminent a été lancée par le syndicat SUD Collectivités Territoriales 38. Face à la gravité de la situation, l’union interprofessionnelle Solidaires Isère a saisi le Préfet.
Le S.I.C.SO.C. de Brignoud – Syndicat Intercommunal pour la gestion et l’animation du Centre SOcioCulturel des communes de Froges et Villard-Bonnot – est en profonde difficulté. Ce centre, qui était une référence pour la qualité de ses prestations, a développé un climat social délétère qui provoque la désagrégation du collectif de travail et la dégradation de la qualité de service. Les employés sont en souffrance et les missions socio-culturelles sont menacées.
Les salariés sont soumis à une organisation interne clanique, où cohabitent le clientélisme et la stigmatisation. Pendant qu’une petite minorité est promue et encensée, d’autres sont soumis à un management maltraitant. On assiste à des modifications de travail arbitraires, à des critiques continuelles du geste de travail, à des violences verbales, etc… Plusieurs salariés ont vécu des situations déstabilisantes, suite aux réactions de la hiérarchie. ils souffrent également, disent-ils, de devoir appliquer des consignes de travail insensées.
Pour exemple, une employée a été malmenée par la Directrice du centre dans le bureau de cette dernière, qui avait pris le soin de préalablement fermer la porte. Malgré cela, la Directrice a porté ses récriminations à la salariée avec un ton tel que ses clameurs s’entendaient à l’extérieur. L’employée a subi un choc et est, depuis, en arrêt de travail. La caisse de sécurité sociale a enquêté et a conclu à un accident de travail. Le climat interne veut que les témoins refusent de parler ou sous condition du strict respect de la confidentialité. Cela n’est qu’un exemple parmi d’autres, le personnel n’en peut plus, le taux d’absentéisme pour raisons médicales est d’environ 20%. Des salariés disent craindre la Direction, et avoir peur de ses réactions.
Les dirigeants du centre ont organisé un diagnostic interne sur la santé au travail, basé sur des entretiens avec les employés, sauf que ces entretiens se déroulaient EN PRESENCE DE LA DIRECTION. Ce que nous dit le bilan de cette étude [sous surveillance] : c’est la Direction qui serait en souffrance,… et pas les employés.
Afin d’inviter l’employeur au dialogue et à la concertation, le syndicat SUD a demandé une audience au Président du Sicsoc. Elle s’est tenue le 15 mars, en présence – compte tenu de la gravité de la situation – de représentants départementaux de Sud CT et Solidaires 38.
Lors de cette audience, la Direction n’a pas contesté – malgré les conclusions contradictoires du diagnostic interne – l’existence d’une souffrance au travail du personnel du centre, mais elle nie les causes et minimise les conséquences. En outre, notre délégation a été choquée, lors de cette réunion, par l’attitude et les propos du Président du Sicsoc.
Solidaires a donc jugé nécessaire de saisir le préfet de l’Isère – qui est l’Autorité Publique compétente en cas de défaillance du représentant légal – pour l’informer de la situation et le saisir dans le cadre d’une procédure d’ALERTE POUR DANGER GRAVE ET IMMINENT pour les faits qui se déroulent actuellement au Sicsoc de Brignoud.
Grenoble le 02 mai 201

 

Crise au Sicsoc de Brignoud : Solidaires a saisi le Préfet de l’Isère