Défendons la forêt commune face à la voracité du capitalisme !

Et vous, vous voulez quelle forêt pour vos enfants ? Un bien commun ou une usine à bois ?

Dans la lignée de l’Administration des Eaux et Forêts, l’Office National des Forêts créé en 1964 a en charge la gestion multifonctionnelle des forêts publiques. Production de bois, protection contre les risques naturels, contre le réchauffement climatique et l’érosion de la biodiversité et accueil du public sont les trois missions assignées à l’office par le code forestier.

Aujourd’hui, ce mode de gestion intégré est en péril. Les décisions de la direction de l’ONF et de ses ministères de tutelle (agriculture et environnement) conduisent à :

  • remettre en cause les missions d’intérêt général en liquidant le statut d’établissement public en dehors de tout débat démocratique,
  • privatiser la gestion des forêts publiques,
  •  industrialiser ces mêmes forêts au service d’une industrie de transformation avide de produits standardisés.

Pour la satisfaction d’une poignée de nantis, une majorité silencieuse subit les conséquences de cette politique délétère. Surcharge de travail et souffrance éthique façonnent le quotidien des forestiers publics qui ne reconnaissent plus leur métier.

La destruction d’emplois salariés dans le secteur de la transformation est également une réalité depuis plusieurs années. Le développement d’unités de sciages de plus en plus grosses a provoqué la disparition de tout un réseau de petites scieries locales pourvoyeuses d’emplois ruraux.

L’intensification de la gestion (plantation de résineux, abaissement de l’âge des arbres récoltables, élimination des vieux arbres et bois morts…) est source d’inquiétude quant au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers. Une plantation dense d’épicéas est un désert biologique et stocke beaucoup moins de carbone qu’une forêt mélangée et composée d’arbres de plusieurs classes d’âges (dont des vieux arbres).

Et finalement, demain la logique extractiviste à l’origine de cette mutation risque d’interdire à une bonne partie de la population l’accès à l’un des derniers espaces de gratuité qu’est la forêt.

La forêt est un bien commun essentiel à la qualité de vie d’une société.

Il appartient à chacun, non aux seuls forestiers, de la soustraire de la logique du capital.

On est pas des usines à bois ! En lutte et en grève, c’est maintenant qu’il faut agir !

texte du syndicat (Snupfen Solidaires) des agent.e.s de l’Office National des Forêts

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Défendons la forêt commune face à la voracité du capitalisme !