Cuisine centrale de Grenoble : la coupe est pleine !

Le climat social est en crise à la cuisine centrale, les salariés sont actuellement en grève avec le soutien du syndicat SUD CT 38. Le malaise dans ce service est caractéristique d’une dégradation de la qualité de service et des conditions de travail à la mairie de Grenoble, ce sont les conséquences de la politique d’économie comptable que la majorité municipale impose à tous les employés municipaux. En clair, on demande aux salariés de travailler plus avec moins de moyens.

 

La cuisine centrale, c’est quoi ?

C’est là où se préparent les repas pour les petits grenoblois des crèches et des écoles qui mangent le midi à la cantine. On y prépare aussi les repas pour les centres de loisirs et pour les retraités des foyers ou pris en charge par le CCAS.

Des conditions de travail insupportables

Les locaux de la cuisine centrale ont été conçus en 2008 pour la confection de 8000 repas par jours. Aujourd’hui les employés préparent 12000 repas/jour dans des locaux inadaptés et trop exigus. La mairie de Grenoble prétend faire des études d’agrandissement mais sans concertation avec les salariés, ceux-ci sont pourtant les mieux placés pour parler de leur travail et des meilleures conditions matérielles d’exercice de leur activité professionnelle. La mairie, méprisante, ne les consulte pas, et rien n’avance sur ces hypothétiques travaux d’agrandissement.

Une précarité sans précédant

La précarité atteint 30% des effectifs. Sur 50 employés, 15 d’entre eux sont en contrat précaire, certain accumulent jusqu’à 6 années de CDD. Comment la mairie peut-elle profiter de travailleurs sans statut ? Un tiers des effectifs travaillent sans garantie du lendemain. Évidemment, chacun imagine la faiblesse du taux de grévistes chez cette catégorie du personnel.

Un management autoritaire

La mairie a confié la direction de la cuisine à une chef qui use de méthodes managériales dignes des entreprises les plus libérales. C’est la politique du clientélisme, de l’autorité et de l’intimidation. On met en compétition les salariés, on les divise pour mieux régner. La charge de travail augmente sans cesse, ce sera 300 repas/jour de plus à partir de septembre, mais sans aucun moyen ni embauche supplémentaires. Des salariés sont injustement sanctionnés ou mis au banc. L’ambiance se dégrade, les tensions croissent, le climat social est au plus mal.

Des élus pédants

Les élus de la mairie paradent dans les salons et les écoles de restaurations chics, ils cranent dans les colloques, mais sont totalement absents sur les services. Condescendants et orgueilleux, ils ne font preuve d’aucune reconnaissance envers ces « petites mains » qui travaillent au quotidien.

Ça suffit ! Tous les jours nous assurons que le travail soit fait et que les repas soient servis aux usagers dans les délais. Nous pourvoyons à toutes les situations, les machines en panne, les absences imprévues et les dysfonctionnements organisationnels. Nous ne voulons plus travailler au péril de notre santé et de la bonne entente au travail.

Nous réclamons le recrutement sous statut des emplois précaires, la levée des sanctions disciplinaires, et les conditions factuelles pour un climat social serein.

 

Communiqué Sud CT 38, à Grenoble le 28 juin 2017

 

voir également le communiqué de presse du 29/06/2017 en pdf :Com cuisine centrale Grenoble 29 06 2017

 

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